La rancœur, c'est moche
Mouai... voilà ce que je peux dire du film dont on me parle TANT depuis au moins 1 mois. Oui, j'ose le dire : je n'ai pas été bluffée, ni même véritablement emportée par Prisoners : LE thriller du moment.
Je tire en tout cas une belle conclusion de cette expérience. Non pas que je veuille à tout prix rester dans mes certitudes, loin de là, mais je réalise que je connais mes goûts cinématographiques et lorsqu'un film ne me dit rien de prime abord, c'est qu'il ne me plaira pas en fin de compte. C'est donc portée par l'engouement que le public a pour ce film (cela fait des semaines qu'il est à l'affiche) et par les conseils de mon entourage : eux même vraisemblablement marqués par ce film, que j'ai décidé d'aller découvrir le fin mot de ce qui semble être le thriller de l'année.
Après un début prometteur quoique pompeux et trop sacro-saint américain pour moi (les bons sentiments, les beaux conseils de transmission père / fils et j'en passe) je dois dire que je me suis presque mortellement ennuyée.
Enfin, pas tout à fait... Certes, je n'aurais pas quitté la salle - la volonté de connaitre le dénouement de cette affaire (le film porte sur l'enquête qui fait suite à la disparition de deux fillettes) était tout de même assez forte, mais je dois dire que j'ai trouvé le temps long.
J'ai eu la désagréable impression d'être moi même prise en otage avec ces révélations qui nous parviennent au compte goutte et puis, surtout, par ce dénouement qui m'a laissée de marbre.
Oui, ok...Et ensuite ? Une réaction en chaine eut été intéressante, de même qu'une plus grande incursion dans la vie de ce flic qui nous semble assez mystérieux (très bon Jake Gyllenhaal)... J'aurais personnellement joué sur d'autres tableaux afin de rendre ce thriller plus consistant. Comme par exemple, sur le passé de Keller (Hugh Jackman en papa prêt au pire pour retrouver sa fille) dont on apprend que le propre père s'est suicidé quelques années auparavant...
Enfin bon je ne sais pas, je ne suis pas scénariste et on ne me demande pas de réécrire le scénario mais toujours est-il que j'ai dormi sur mes deux oreilles après la projection (certaines personnes m'ont avoué avoir eu besoin de se changer les idées une fois sortis de la salle, trop marqués par la noirceur du film semble t-il). A croire qu'il m'en faut plus pour me secouer, me remuer et surtout me marquer.
Car, que ressortir de ce film si ce n'est que ce monde n'est pas sûr, que des malades rôdent, que des gens haineux et revanchards sont là, quelque part, prêt à vous faire du tort et du mal... Définitivement, trop peu parlant pour moi.
Même les serpents ne m'ont fait aucun effet... Je suis définitivement passée à côté.
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